Lundi 19 août 2013

Fin de l’escapade rizières, aujourd’hui on repart  à Guilin pour prendre l’avion du grand retour. Tels les agents K&L Phelps, on se lance dans notre mission : trouver Oscar et le bus 29222 avant 15h40 à la gare de Heping. Assez simple mais on sait jamais alors autant prévoir laaaarge.

On quitte Ping’An assez tôt le matin. Avant de prendre le bus jaune de la mort, on se dégotte un endroit où boire un café. C’est en fait un restaurant ouvert le midi mais le patron accepte de nous faire un café-capuccino. Il est adorable. Dans la salle, un bout de chou s’apprête lui aussi à prendre son petit dej’. Il prend son bol de nouilles, s’allume la télé et se plante devant les Schtroumpfs (version chinoise évidemment). Après l’épisode, on file prendre le bus. A  son arrivée, on montre notre billet, signe de ticket de retour.  Sauf que le chauffeur nous explique qu’on n’est pas dans le bon car. oups.

On comprend alors qu’il y a le bus “local” des villageois et bus “local” des touristes et que notre papier vert couvre le deuxième cas de figure. On descend un peu le long de la route, direction l’endroit où l’on est arrivés 2 jours plus tôt. On montre notre sésame à la chinoise en poste derrière son petit bureau. Elle a du faire l’école de la douane celle-là parce qu’elle est pas gracieuse pour un yuan. Mais elle finit par nous prononcer le mot magique : “attendez”… Les bus finissent par arriver, on se dirige vers le premier chauffeur. Papier vert, air sceptique. Il nous dit de le suivre et se dirige vers le bureau de la gardienne-douanière. On sent bien qu’on l’emmerde mais les agents KL Phelps doivent se montrer intraitables pour réussir.

Au bout de quelques minutes de parlementations avec les chauffeurs, l’un deux nous dit de le suivre. Notre départ de Ping’An est assuré et en bus privé… Cette fois, on évite les roues arrières. Le chauffeur est plus cool que l’autre ce qui n’empêche deux ou trois serrages de fesses à cause d’une route défoncée. Bonjour l’aquaplanning.

 A Heping, nous sommes à H-3 du rendez-vous avec Oscar. L. fait un repérage sur le parking, trouve le bus 29222 et tente de localiser notre homme. La chaîne d’information aidant, on apprend qu’il est à Ping’An avec son groupe du jour. On est bons pour patienter gentiment jusqu’à 15h40 en faisant des promenades à tour de rôle.

H-40 minutes. La pression monte. Le chauffeur du bus rode, il accepte de nous ouvrir les soutes.

15h40 c’est l’heuuuuure ! Notre homme n’est pas là. On continue de patienter. Une petite dame nous donne des chaises, visiblement les chinois n’aiment pas qu’on s’assoit parterre.

A 16h les touristes commencent à affluer et quelques personnes semblent attendre autour de notre bus.  On approche à notre tour. Là le chauffeur nous dit que ce n’est pas le bon bus. oups. Le point plutôt rassurant c’est qu’il nous demande d’attendre vers lui. Effectivement, un second bus vient se placer tout à côté et lui, il va bien à Guilin.

Nous voilà partis depuis une bonne heure, les pains de sucre apparaissent au loin… on est en approche. Déposés à quelques encablures de la gare, on cherche à rallier notre auberge de jeunesse en taxi.  Bouclage de la boucle, on se retrouve devant le Swan hotel, à l’endroit même où on avait été déposés 7 jours plus tôt en arrivant de Hong-Kong.

A l’auberge de jeunesse, le réceptionniste est un jeune, sympathique au demeurant mais qui ne peut pas faire deux choses en même temps. Genre, il peut pas scanner nos passeport et nous dire si l’on peut booker un taxi pour nous emmener à l’aéroport le lendemain matin.  Pour se débarrasser de nous, il nous file la clé de notre chambre.  A l’image de sa succursale de Xingping, cette auberge de jeunesse est un chouette lieu, très très bien placé à côté d’un parc. Finalement, on regrette de ne pas y passer un jour de plus.

Retour à la réception pour récupérer nos passeports. Le jeune a du être entrepris par d’autres choses après notre départ… Pendant qu’on attend, un couple d’américains nous demande des infos sur les bamboo boat à Yangshuo. C’est plutôt cool d’échanger avec d’autres touristes sur ce que l’on a déjà fait. Un français est aussi en attente à la réception… le jeune lui, est en surchauffe, trop de trucs lui arrivent en même temps.  On discute un moment avec notre compatriote. Ayant passé 4 jours dans les rizières avant nous, on lui demande s’il a été jusqu’à Dahzaï. Ah bah oui, il a pu…en se levant à 6h du mat’…

Au bout d’une demi-heure, le réceptionniste arrive à scanner nos passeports pour nous les rendre. On se précipite dehors pour profiter de notre dernière soirée en Chine. Le parc d’à côté est super agréable. Les arbres sont éclairés à la chinoise avec des spots verts, bleus, violets, oranges. Ce qui fait l’attrait des lieux ce sont toutes les classes en plein air : taï-chi ou danse, à tous les coins, des adultes font leur sport. Pour casser la croûte, on rejoint le marché de nuit de Guilin. Fidèles à notre habitude, on se dégote une guinguette de rue avec brochettes, tables sur le trottoir et tabourets en plastique. On choisit une brochette de boulettes, une autre de petites saucisses et des nouilles de riz. Il y a une sorte de condiment que les clients avant nous réclament à la louche. Curieux mais prudents, on en demande un tout petit peu, genre un quart de cuillère à café. Aux premiers coups de baguette, c’est le feu ! Là sur le trottoir on se fait un remake des Bronzés font du ski. Avec un truc pareil, plus besoin de Malarone, rien ne peut survivre, tout est aseptisé à l’intérieur.

On profite du marché pour faire quelques dernières emplettes avant de gagner notre lit King Size et sans blattes. Dommage que ce soit que pour quelques heures…

A suivre… pour le dernier jour !