Vendredi 16 août 2013
En se couchant la veille, on hésitait sur le programme de notre dernier jour à Yangshuo . Aller à la “colline de la lune” pour prendre de la hauteur, au “pont du dragon” pour voir une construction séculaire, au village historique de Fuli …
Angela, notre réceptionniste préférée, nous avait aussi suggéré de louer un scooter (une vraie bonne idée, pas chère et totale liberté pour arpenter la campagne) mais voilà : il pleut toujours, et pas qu’un peu. Alors vu qu’on a ni l’équipement ni l’envie de se fourvoyer dans un énième plan galère, faut choisir parmi les plans B. On cogite autour d’un super petit déjeuner au cours duquel L. a eu sa plus grande révélation culinaire du voyage : le muesli au yahourt. Comme on réfléchie mieux le ventre plein, on opter pour aller à Fuli.
Sur le chemin de la gare routière, on retrouve une boutique de carte postale avec ce mystérieux mur avec plein de cases avec des numéros dessous est rempli de lettres. Le jour de notre arrivée on avait déjà vu ça sans rien comprendre au système. Cette fois, il y a une notice en anglais et tout s’éclaire ! Les numéros c’est les dates auxquelles les enveloppes vont être postées dans le futur ! Se voyant déjà en Marty Mc Fly, on trouve le concept super sympa mais pour l’heure : go to notre excursion sans Dolorean et par la route. « La route ? La où on va, on a pas besoin de route ».
Fuli est situé tout à côté de Yangshuo, facilement accessible en bus et maintenant qu’on connaît le système des cars à la criée, le trajet est pliée en moins de deux. A première vue, le village est tout aussi désertique que tous les autres. On sait cependant qu’il s’agit d’un patlin assez peu touristique quand ce n’est pas jour de grand marché, ce qui est le cas aujourd’hui. Il y a néanmoins une version alimentaire, relativement soft avec des étals de fruits, légumes et beaucoup de poissons nageant dans leur bassine. Au centre de la halle, les gamelles fument et distillent une super bonne odeur.
Vers le coeur du village, les éventails, qui font la renommée du coin, sont ouverts sur rue tout comme les manufactures « artisanales » qui les produisent. Devant certaines échoppes, on trouve toutes sortes de bibelots, livres, bols… C’est les puces ici !
Notre city tour est compromis par la pluie de plus en plus persistante. On s’arrête un moment histoire de laisser passer l’ondée avant d’opter pour un retour à Yangshuo. En même temps, pas sûrs qu’on loupe quelque chose, Fuli c’est tout petit. Sur la grande route, un bus est à l’arrêt, on décrypte la direction : un B avec une tige + une échelle. C’est le bon ! On installe parmi les voyageurs déjà en place, le mini van est plein comme un oeuf. Au bout de quelques kilomètres, on commence à se rendre compte de l’état des passagers… à se demander depuis combien temps ils sont là dedans. Entre ceux qui semblent avoir la tuberculose, ceux tout blafards et ceux qui nous dorment dessus, c’est pas de la première fraîcheur à l’intérieur. Heureusement, le trajet est plutôt court (en distance seulement…).
Début d’après-midi : et maintenant on fait quoi ??? Retour vers le magasin de cartes pour le futur puis chez Mango-Mango (une chaine certes mais hyper sympa quand même) pour avaler un smoothie à la mangue et une gaufre à boules comme on en avait vues à Hong-Kong.
16h : et maintenant on fait quoi ??? Il pleut même plus trop (pour le moment) sauf que dans 2 heures il faut nuit. On a le temps pour partir en exploration mais pas assez pour louer un deux roues. Bref, on a le cul entre deux chaises. Et d’ici peu la ville va muter, les touristes-Gremlins vont sortir de leur tanière… Faut qu’on s’échappe, vite, avant qu’il ne soit trop taaaard ! On se fait un meeting au sommet pour se dire que c’est quand même dommage de partir d’ici sans avoir contemplé le panorama d’en haut. « Nom de Zeus ! » mais c’est bien sûr : pour la colline de la Lune, c’est cuit mais il nous reste “binjiang hill”, pain de sucre situé dans la ville. Carte en main, on part en quête du point d’entrée vers le sommet et contre toute attente on le trouve facilement. Grisés par une énergie nouvelle, on est rapidement freinés par une barrière. On essaie de demander à une jeune à proximité pourquoi on peut pas rentrer alors que d’autres sont passés juste avant nous. Elle ne parle pas anglais
17h : et maintenant on fait quoi ??? Pas vaincus, on se dirige dans le parc de Yangshuo. L’autre soir, il nous avait semblé apercevoir une sorte d’escalier gravissant un pain de sucre. On trouve les premières marches et c’est le début de ascension…plutôt raide. On sue comme des bœufs, tous transpirants on arrive en haut. On découvre une jolie vue sur mais surtout que le pic le plus haut, il est en face.
Redescente puis nouvelle grimpée. Soufflants et transpirants deux fois plus parce que deux fois plus haut, (normal, question de proportion), on arrive à un premier palier sur lequel il y a un kiosque à la chinoise (comprendre avec un toit qui rebique). Sans doute qu’avec du beau temps on aurait assisté à un coucher de soleil sur la ville. En l’occurrence, il fait gris et vilain alors on se contente quand même de la très belle vue. Rien que là c’est déjà impressionnant. Suite de l’ascension vers le deuxième palier, le sommet, l’apothéose, le nirvanaaaa ! Cette fois c’est une vue à 360 qui s’offre à nous. Waouh !
19h : et maintenant on fait quoi ??? Après cette dose d’exercice façon cuisses-fessiers, la suite du programme est pas trop compliquée : douche !
On est un peu moroses de cette journée en demi-teinte. Finalement, 4 jours à Yangshuo c’est peut-être un de trop , surtout quand il pleut la moitié du temps. On se requinque au bar de l’hôtel avec un chinese brandy avant de partir en chasse d’une cantine pour le dîner. Préférant la quiétude de notre rue, on essaie un petit restaurant familial à proximité où l’on est accueillis comme des rois. Comme souvent, on nous envoie la seule personne parlant un peu anglais. Ici, une toute jeune fille nous tend une carte “spéciale” western people : le menu traduit à la main sur un petit calepin. En plus des petites attentions des propriétaires et des serveuses nos plats sont supers bons. Au moment de régler, tout contents de notre repas, on leur donne un sticker. Sitôt donné, sitôt collé sur la porte d’entrée par le propriétaire ! Notre première adresse approuvée par KL !
Cette soirée entamée de morne manière, se termine de bien chouette façon. De retour à l’hôtel, on croise Angela. Derniers échanges…. Demain, c’est le départ pour les rizières… To be continued !
A suivre…
Quel plaisir de retrouver ce matin la suite de vos vacances
Ouah! C’est super chouette