Après avoir faillit trépasser dans un bus conduit par un fou, on se remet de nos émotions de la matinée autour de spécialité du coin : le riz cuit dans le bambou. Nos plats avalés, on fait signe à notre guide que c’est moment de nous laisser partir. En retour, elle nous indique où se trouve notre hôtel… juste en face du restaurant. Non mais elle pouvait pas le dire tout de suite ?
La découverte de la chambre est une bonne surprise pour un hôtel que l’on a pas choisi. Et puis surtout, la très très grande fenêtre donne sur les rizières. Certes, aujourd’hui c’est tout bouché mais demain sera (peut-être ?) un nouveau jour météorologique.
Pour l’heure, malgré la pluie (soupirs) on se prépare rapidement, pressés d’aller découvrir le paysage. Autour de Ping’An il y a deux points de vue : “Nine dragons dans five tigers” en n°1 et “Seven stars with the moon” en n°2. Sachant qu’il est déjà 14h et que l’on a toute la journée du lendemain pour explorer le reste, on choisi de faire les points dans l’ordre pendant que les touristes journaliers zonent encore dans le village. Une fois partis, on pourra être au calme pour découvrir la petite cité. C’est sur la base de ce bon programme que l’on part en direction du point n°1. On suit le flot et c’est parti pour l’ascension des escaliers. Beaucoup, beaucoup d’escaliers.
Contrairement à ce que l’on pensait, le sentier est quand même un peu balisé. Au fur et à mesure que l’on avance, le paysage se dévoile. C’est magnifique. Sous la pluie, avec une forte brume, on se dit que c’est déjà hyper beau alors qu’est-ce que ça doit être par temps clair ! On prend aussi conscience, ou plutôt on essaie de se rendre compte, du travail titanesque qu’il a fallut aux paysans de l’époque pour construire tout ça. Et aux paysans de maintenant pour cultiver du riz ici. Truc de ouf.
La fantasmagorie du lieu nous fait presque oublier qu’on est pas tous seuls à l’admirer. Et accessoirement, qu’on est pas du tout au point n°1 mais au n°2. Rien d’anormal en soit : s’employer à ne pas suivre le programme, c’est notre dada. Peu importe, on file au view point n°1. Sur cette partie, le sentier est relativement plat et dans la mesure où K. a choisi de marcher en tongs considérant qu’elle aura de toute façon les pieds mouillés, c’est plutôt une bonne chose qu’il ne soit pas glissant non plus. Au cours de cette plaisante balade, on croise notre première grosse bête : une chenille énorme, que L. a d’abord pris pour un morceau de plastique.
Arrivée au “Nine dragons and five tigers”. Autant dire qu’on ne voit pas plus de dragons et de tigres ici que d’étoiles sur la lune au point n°2 mais c’est encore plus beau. L’époustouflant panorama offre une vue imprenable sur Ping’An, lové dans la montagne.
On amorce notre descente au village grâce aux 2-3 cartes indicatives. Sauf que Ping’An se révèle être un dédale de ruelles… enfin disons plutôt despassages. Le tout en escaliers, bien sûr. On se perd un bon moment, redescendant trop bas, remontant trop haut. Pour compliquer le tableau, on n’a pas fait gaffe au nom de l’hôtel et la seule indication d’un bâtiment marron avec des grandes fenêtres ne suffit pas pour demander notre chemin. A force de faire le yo-yo dans le village, on finit quand même par le retrouver.
C’est la fin de la journée donc l’heure de la bière. On atterri au coeur de village (il semblerait), dans une sorte de rue principale (apparemment). Autour d’une petite échoppe, des villageois sont assis de part et d’autre de la rue. Une femme fait cuire du riz dans du bambou, des vieilles discutent en épluchant des légumes. On a comme l’impression qu’après le départ des cars, le calme est revenu et la vie peut reprendre son cours jusqu’au lendemain.
Au lieu d’aller s’enfermer dans un bar avec d’autres western people, on choisi d’acheter une bière à l’échoppe et de s’installer parmi les villageois. La scène est très chouette et, plutôt de que faire des photos intrusives, L. dessine le trio de vieilles. Il est remarqué par des passants puis par les mamies elles-mêmes. A tour de rôle, elles viennent zieuter derrière son épaule, lançant des commentaires amusés aux copines.
On continue un peu notre tour avant de se trouver un lieu où manger. Notre choix se porte sur l’un des restaurant de la “rue principale” parce que le patron nous a semblé gentil. Entre l’altitude et la pluie, la soirée est plus fraîche qu’à Yangshuo (on a sorti les manches longues, c’est dire !). Une nouveauté climatique qui donne à K. l’envie d’une petite soupe, affichée au menu à 25 yuans. Au bout d’un moment, on voit débarquer une petite dame âgée, clopinant sous le poids de la soupière qu’elle est entrain de nous apporter. C’est simple, elle est presque cachée par le récipient qu’elle nous dépose sur la table avec un grand sourire. De la soupe en veux-tu en voila, de quoi pisser toute la nuit. Le plat de L. -des pousses de bambou au bacon- n’est pas moins copieux… Diantre ! on s’est encore fait avoir sur les quantités !
25 bols de bouillons plus tard, on rejoint notre chambre. On avait lu sur un blog l’histoire d’une dame ayant passé quelques jours dans les rizières qui, la nuit venue, avait eu la surprise de trouver des blattes sorties de derrière les lambris de bois. Des lambris ? Ceux-là même qui constituent l’élément principal de déco de notre chambre ? K. commence son inspection. Elle repère une petite bête, sûrement le bébé blatte de la maman aperçue 5 minutes plus tard entrain de grimper sur un mur…. L., au secours y a des bêêêêêtes dans la chambre !!!
Ne voulant pas prendre le risque qu’un campement vienne s’établir dans ses cheveux, K. décide de passer la nuit à l’intérieur de son sac de couchage et de n’en sortir que le lendemain. La technique du barrage contre les blattes ayant faillit faire mourir K. de chaud c’est avec la clim que l’on a dormi. Si c’est pas la petite bête qui a mangé la grosse, on peut dire que cette nuit là, elle a fortement contribué à ce que L. se caille les miches !
Enfin j’attendais la suite avec impatience!
Paysage super!
Mais pourquoi L ne c’est pas mis lui aussi dans son sac de couchage ?, au leu de se cailler les miches,?,
Ces photos sont superbes et la brume les rend mystérieuse !