Fin de la croisière, on arrive au point de débarquement près de Yangshuo. Contents de notre promenade, on salue une dernière fois notre batelier avant de partir à la recherche de nos vélos.
Au milieu de toutes les bicyclettes roses et vertes, nos VTT rouges ne doivent pas être trop compliqués à repérer. Ah bah justement, en v’là un…. sauf que : du haut d’une immense pile de bamboo boat entrain d’être chargés sur un tout petit piaggo, un homme hurle que ce n’est pas le nôtre. OK mais où sont-ils aloooors ? Ainsi commence “l’affaire des vélos”.
On retrouve notre batelier, on lui explique à coup de grands gestes que nos VTT ne sont pas là. Ça s’agite en bordure de rivière, un de ses collègue téléphone et nous emmène sous une tente un peu plus loin. Il nous fait comprendre, qu’ils vont arriver par la route : “Wait Wait*”.(”attendez attendez”).
A première vue, le stand où l’on nous a posé n’est pas celui où on va nous aider. D’abord, ils ne parlent pas anglais. Ensuite, c’est comme une salle d’attente pour les personnes qui voudraient retourner au point d’embarquement.
Au bout de 20 minutes passées sans l’ombre d’un vélo rouge à l’horizon, L. dessine notre situation et retourne vers la rive. C’est la fin de la journée, les bamboo boat arrivent les uns après les autres. Au milieu de toute l’effervescence, on retrouve notre commandant de bord et l’homme au coup de fil : “wait wait”. Mouais mouais, on sait : on “wait”.
Pendant qu’on attend, on regarde le manège entrain de se jouer sous nos yeux. Les bamboo boat sont empilés un à un sur des piaggos croulants sous leur poids avant de reprendre la route. Ca serait des canoë qu’on se croirait à Vallon Pont d’arc.
De temps en temps, un petit camion arrive avec des bicyclettes roses, vertes, bleues. Des groupes entiers de western people récupèrent leur vélo à l’arrivée. Et nous, que dalle. Voilà plus d’une heure qu’on “wait, wait”, le repli des bamboo boat touche à sa fin et notre stress monte d’un cran. A 20h, on a rendez-vous pour aller au spectacle et si ça continue, il va falloir prendre une coûteuse décision.
Soit on attend ces P$Ù@≠^ de vélos jusqu’à ce que mort s’en suive et on renonce à ce qui est prévu, soit on rentre à notre hôtel pour leur demander d’aller expliquer à l’hôtel d’à côté que les VTT sont quelque part mais pas avec nous. Avant d’en arriver à une quelconque extrême mesure, L. repart en quête de nouvelles fraîches… un homme nous redit qu’il faut “wait wait”… OUI BAH ÇA VA ! On a compris maintenant !!! Ça fait 1heure qu’on “wait wait” et rien ne vient, on va finir par se fâcher tout rouges !!!
Au moment où tout semblait perdu, voilà qu’un petit camion vert fait son entrée sur le parking. On aperçoit deux guidons. Oh là là, seraient-ce nos…? L. fonce en direction du piaggo avant de revenir tout content. Jamais on aurait cru être aussi heureux et soulagés de voir des VTT. Sans demander notre reste, on enfourche nos engins de malheur, pédalant comme des fous-fous en direction Yangshuo… par la route que l’on aurait normalement du prendre cet après-midi.
De l’affaire des vélos, on en tire la conclusion suivante : quand un chinois te dit d’attendre et bien tu attends. Tu sais pas combien de temps mais tu patientes quand même parce que rien ne sert de s’énerver contre le système : les choses se font, tu sais pas quand, tu dois juste te dire que ça va venir parce que toi là, au bord de la rivière à attendre ton vélo, et ben t’es comme Bébé, on te laisse pas dans un coin.
Les vélos!! La voilà la référence à l eco-tourisme ..! Ben oui quand on s’appelle « clean travel » c’est logique! Sinon toujours aussi nicKeL le récit avec les photos , vous avez la KLef du site qui fait rêver!
En même temps avant de prendre les vélos, on a prit 5 avions, 2 bateaux, 3 bus, 1 taxi,…
Alors oui on a eu notre moment éco-touriste ! Mais le lendemain K voulait louer un scooter. Trop mal au KuL.