Lundi 12 août 2013
Grand jour des visas : ira ou ira pas en Chine ?
10h : sacs sur le dos, dernier regard aux Chungking mansions.
11h : postés devant le comptoir de Aloha Travel, l’hôtesse nous répète : One O clock !
11h-13h : résignés, on regarde un bout de film (tablette en voyage tu auras pour tuer le temps), on se promène à tour de rôle dans l’aéroport, on tombe même en plein milieu d’un tournage de film !
13h : cette fois c’est l’heure ! TATATATaaaaaaaAAAN !
L. retourne au comptoir, il sourit. Hip hip hip ! On a nos sésames pour la Chine !
L’enregistrement, passage(s) de la sécurité, immigration et même le vol se déroulent au mieux. Sans conteste, c’est plus facile de partir que d’arriver. L’avion amorce sa descente, on commence à apercevoir les pains de sucre… Aaaaaaah !
L’aéroport de Guilin, nous fait changer d’ambiance : bye bye le moderne de Hong-Kong, bonjour la moquette marron des années 70 sur les murs. Et rebelotte pour l’immigration. Notre file étant la seule qui n’avance pas, tout laisse à penser qu’au bout, on aura affaire à un douanier méticuleux. K. arrive en premier au comptoir : il faut mettre sa tête devant un petit écran qui, on suppose, scanne notre figure (on sait jamais des fois qu’on soit des aliens souhaitant entrer incognito dans le pays) pendant que nos papiers sont examinés à la loupe. Flippant mais on passe tous les deux. K et L, bienvenus en “Dictature démocratique populaire socialiste de Chine”. Rien que ça.
Guilin n’est qu’une étape éclair : ce soir, on veut dormir à Yangshuo, 70km plus au sud, où l’on passera les 4 prochains jours. Alors tant qu’on y est, autant être dans la place dès ce soir.
Au premier pied dehors, on se fait alpaguer par des chinoises voulant nous proposer leurs services de taxi. On sait que c’est monnaie courante et aussi qu’il convient de décliner fermement, poliment et accessoirement avec le sourire car les chinois n’aiment pas perdre la face. On s’exécute sentant que ce n’est que le début de la litanie “non-non-merci-c’est-gentil-mais-non-merci”. Elles acquiescent mais reviennent à la charge dès que l’on marque un temps d’arrêt pour chercher la navette qui relie le centre-ville. Voyant que ça se corse, on fait un repli stratégique à l’intérieur de l’aéroport. Sûrement qu’au point info, on pourra nous aider. Pas loupé, une charmante hôtesse nous explique où prendre le bus, acheter les tickets et même qu’il faut descendre au premier arrêt, devant le “Swan hôtel”.
A bord de notre mini-bus, on prend la direction de Guilin. On expérimente pour la première fois l’horodateur humain. A l’intérieur, une employée de la compagnie de transport se charge de collecter la monnaie en échange des tickets. Elles n’ont pas d’uniforme, le seul signe distinctif pour les dissocier des passagers : leur petite sacoche en bandoulière.
A mi-course, un arrêt inopiné nous fait douter (c’est là qu’on descends ?? ) et met le bus en émoi (mais que veulent faire les deux western people ???). L. montre les cars dessinés sur le plan de la ville à la personne devant nous pour lui faire comprendre qu’on veut aller à la “bus station”. Okay …. c’est pas encore là… autant pour nous. Tout rendre dans l’ordre et le bus reprend son cours.
De loin, on aperçoit le Swan hôtel. Ah ! cette fois, on y est ! Hop hop hop ! En moins de deux, on sort du bus et L. négocie un taxi pour la gare routière. Une fois arrivés, on s’engouffre bille en tête dans le hall pour aller acheter des billets, en espérant que le dernier bus ne soit pas déjà parti. Dans notre course, on marque 2 secondes d’arrêt : c’est tout sombre, plein de monde (mais on commence à avoir l’habitude), il fait moite (ça aussi on commence à s’y faire) mais surtout au dessus des guichets trône un gigantesque panneau, tout écrit en sigles rouges. On voulait de la “vraie” Chine, on l’a.
On ne cherche même pas à décrypter, on se met dans la file. Par chance, Yangshuo se prononce de la même manière en chinois donc quand vient notre tour, on se montre l’un-l’autre en annonçant la ville. La dame au guichet nous donne le prix et le prochain départ dans la foulée : 19h35 et les bus sont “par là”.
Nos tickets en poche, on se dirige “par là” en supposant que ça nous mènera aux quais. Pour trouver notre bus, on montre le ticket pour se faire guider. Si nous on comprend rien à ce qui est écrit, eux oui.
19h30 : plantés devant le vieux carrosse qui doit nous emmener à Yangshuo, on se dit qu’on avait tort de s’en faire tout une montagne : les doigts dans le nez le bus !
Salut, nous venons de tout relire avec Joanne et elle a bien aimé votre histoire. Nous attendons la suite du jour 8 comme promis et merci pour le petit jeu (et son rappel !), c’est marrant !
Bise à tous les 2
je finis ma lecture ici pour ce soir….